Un arbre ou un steak

Notre séjour au Pérou fut pour nous l’occasion d’explorer une infime partie du poumon de la planète : la  forêt Amazonienne. Ces derniers jours nous visitions le Costa Rica, pays fameux pour ces réserves de forêt tropicale protégées.

Dans les deux cas j’ai observé que de nombreux pâturages destinés aux bovins remplacent des zones arborées, même au Costa Rica (dans les zones non protégées évidemment). La faute à une demande mondiale en viande en hausse constante.
Et les pâturages ne sont que la partie visible de l’iceberg car d’énormes parcelles de forêt sont rasées au profit de champs de céréales ou de soja destinés à l’alimentation du bétail.
Le raisonnement suit une logique imparable: On a besoin de plus de viande donc plus de pâturages et encore plus d’alimentation pour le bétail (obtenir 1kg de viande, nécesite au minimum 15Kg de céréales et 13 000L d’eau contre seulement 100L d'eau pour obtenir 1Kg de patates à titre de comparaison)

Comme tout le monde, je savais déjà que l’Amazonie perdait l’équivalent d’un terrain de football  en superficie par jour. Mais le fait de le constater de visu est encore plus triste et choquant. (cf article de la FAO)

Que pouvons-nous faire à notre échelle pour limiter la disparition des forêts? C'est la question que je me suis posée.

En ce qui me concerne (c’est Xav qui écrit) cela fait déjà deux ou trois ans que je me suis résolu à modifier mes habitudes de consommation: Je mange beaucoup moins de viande (bœuf, porc, mouton, volailles). Il faut savoir aussi que l’élevage intensif est l’activité humaine la plus polluante (  cf autre article de la FAO) à tous les niveaux: air, terre et eau.

Concrètement, au lieu de manger de la viande ou du jambon à tous les repas, j’essaie d’en manger 2 à 3 fois par semaine. A cette fréquence, mon corps ne souffre d’aucune carence et je n’ai donc pas besoin de compenser ma diminution de consommation de viande. Et pour le moment j’aime encore trop le jambon ibérique pour devenir végétarien!

Honnêtement je m'en sens satisfait car j'ai l'impression d'apporter ma goutte d'eau et le simple fait de signer une pétition de temps en temps ne me semblait pas suffisant. Au Costa Rica, dans la réserve de Cabo Blanco, nous avons vu une zone de forêt qui fut transformée en pâturages dans les années 50. Elle a ensuite été protégée et en l'espace de cinquante ans la nature a complètement repris ses droits.
Cela laisse le droit d'espérer... Si jamais la demande en viande vient à diminuer nous pourrions récupérer une partie de nos forêts.